Femmes et MBA : réaction à un article du Monde des Grandes Ecoles

MBA et femmes

Dessin de PAUL BOUTEILLER

BREAKNEWS : #GED ESSEC 2024

S’il est l’un des grands principes portés par les valeurs humanistes de l’ESSEC, l’égalité entre les genres est un engagement historique de l’ESSEC, qui s’inscrit dans une démarche plus globale de diversité et d’inclusion. Ces dix dernières années, l’engagement de l’ESSEC en matière d’égalité entre les genres n’a cessé de s’enrichir et de se déployer : notre démarche s’est institutionnalisée et repose désormais sur un Gender Equality Plan, qui permet à l’école d’envisager des actions sur un horizon à trois ans. Depuis 2017, la date symbolique du 8 mars – Journée internationale des droits des femmes – est l’occasion de valoriser cet engagement autour des Gender Equality Days ESSEC, mise en mouvement de la communauté ESSEC autour des inégalités de genres.

GRAIN DE Sel VDB à propos de l’article du Monde  Campus – Oriane Raffin – 16 octobre 2023 

https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/10/16/les-mba-se-feminisent-non-sans-difficultes-le-plus-gros-probleme-des-femmes-c-est-qu-elles-doutent-d-elles-memes_6194664_4401467.html#:~:text=Les%20MBA%20d’Audencia%20accueillaient,promo%20dipl%C3%B4m%C3%A9e%20en%20novembre%202022.

Les MBA ou EMBA destinés aux cadres et cadres dirigeants, accessibles après quelques années d’expérience professionnelle : MBA (+5) et EMBA (+ 10) ont longtemps été l’apanage des hommes. Or ils constituent un levier puissant de promotion et une sorte de sésame pour nombre de collaborateurs. Le « Master of Business Administration », diplôme originaire des États-Unis et décerné par les business schools des grandes universités, est particulièrement plébiscité par les profils techniques ou ingénieurs qui souhaitent acquérir des compétences managériales pour accéder à des postes à responsabilités. Ces cursus sont coûteux et demeurent un diplôme d’exception réservé à une élite, lorsque la réputation de l’université ou de la business school est parmi les meilleures. La plupart des MBA ne peuvent être suivis que par des moins de 35 ans, il est donc compliqué pour les femmes de mener un vie familiale, qui commence aux alentours de 30 ans, et de booster en même temps sa carrière.

Certaines grandes écoles ont mis en place des politiques attractives (travail à temps partiel, bourses), afin d’inciter les femmes à s’inscrire pour gagner en confiance et en compétences.

Longtemps, les femmes ont representé un petit 10% puis 20% des effectifs de ces formations, mais la situation évolue et on atteint quasiment la parité aujourd’hui.

En tant que référente égalite femme/homme à l’ESSEC, engagée en faveur de la place des femmes dans les entreprises, je tente de donner des explications quant à cette evolution :

  1. En France, la loi Rixain sur l’égalité économique et professionnelle, fin 2021, exigeant un quota de dirigeantes (à partir du 1er mars 2026 pour les entreprises de plus de 1 000 salariés : 30% et 40% d’ici à 2029) crée un contexte favorable . Car, le vivier de femmes dont les entreprises disposent est ténu. Il faut préparer demain. La politique globale en matière d’égalité salariale également joue son rôle (l’indice Penicaud également complété par la loi Rixain). En conséquence, les directions des organsiations investissent dans les formations comme les MBA, à destination des femmes.
  2. Au delà de l’obligation légale, la réputation « Women friendly » devient un facteur important des jeunes talents (hommes et femmes) pour rejoindre une entreprise. Cette année-ci, la chasse aux talents crée une mise en compétition entre les entreprises, dont attestent les cabinets de recrutement .
  3. Les jeunes générations font voler en éclats certains freins. Dans la génération Y, née dans les années 1980, et la Z, née au milieu des années 1990, les jeunes femmes se sont décomplexées, et osent s’affirmer ou revendiquer leurs droits à une promotion et une formation potentielle.
  4. Dans leur vie privée en cas de famille, elles ont un rapport plus contractualisé avec leur compagnon : négociations autour du rôle de chacun dans la parentalité, équité sur l’implication professionnelle, notion de chacun son tour… L’approche sacrificielle a diminué donc elles consacrent le temps nécessaire à ces formations comme plateforme de promotion.

Cependant les entreprises ont encore du mal à investir dans les femmes pour de tels programmes ou des advanced management programs.

Une mini enquête réalisée sur 55 profils assez senior, femmes déjà nommées dans des CODIR/COMEX ou qui pourraient l’être sous peu démontre cependant qu’une seule a bénéficié d’une proposition proactive de son entreprise, toutes les autres ont dû demander. Dans 1/3 des cas, il n’a pas été évident pour elles d’obtenir un accord. Cet accord, obtenu pour 2/3 d’entre elles, l’a été sous conditions d’un investissement personnel financier dans le cadre d’un financement mixte de l’entreprise et de l’individu avec une utilisation du CPF systématique. Parfois elles ont du ajouter un financement personnel . Et dans un nombre de cas conséquent , les journées de formation sont de plus prises sur des jours de congé.

Parmi ces 55 femmes certifiées du Women Board ready ESSEC , on identifié une évolution de l’attitude de l’entreprise en à peine 2 ans : la promotion 2023 a considéré que la négociation a été facile , excepte pour un cas sur 30, tandis que la promotion 2022 la proportion est quasi inversée. Ces data ont été établies sur un micro échantillon mais elle permettent d’identifier que les entreprises n’ont pas encore le réflexe de proposer aux femmes de suivre des parcours exigeants, acceptent mieux les demandes, et ne sont prêtes à prendre en charge financièrement en totalité que dans 1/3 cas.

Le MBA de l’ESSEC promeut activement un leadership au féminin

Le MBA ESSEC 2023 compte 55% de femmes. Parmi elles, plus de la motié (56%) ont pu réaliser un « triple jump » (switch professionnel d’industrie, de fonction et de géographie) et 75% un « double jump » (deux switch sur les trois). Elles ressortent profondément enrichies de cette formation.

Rachet Tort, alumna , déclare: « l’ESSEC offre un solide réseau de personnes qui ont réussi, et il y a eu tellement d’opportunité de rencontrer des femmes d’affaires incroyables. »

Divya Tolath, dit que les promesses de l’ESSEC sur l’égalité des genres au sein de programme se sont réalisées : « J’ai eu l’occasion d’apprendre auprès de formidables professeures des sujets liés aux affaires internationales. » . Divya a également postulé pour devenir co-présidente de Women@Gartner, un réseau de soutien pour les employées femmes, et ambassadrice de la diversité, de l’équité et de l’inclusion (DEI) chez Gartner. « Je m’implique pour m’assurer que tout le monde ait la chance de faire entendre sa voix, en aidant à créer une organisation diversifiée », dit-elle.

Cette année, est proposé un module aux participantes et aux alumnae du MBA: « Empowering Women Leaders » qui démarre le 15 mars dans le cadre des GED #ESSEC. Quelques jours, dédiés sous forme d’ateliers de négociation de salaire et carrière notamment mais aussi sur le bon usage du réseau, etc. Cette formation est dispensée par Ingrid Bianchi su

« Notre engagement envers le développement du leadership féminin est ancré dans la conviction que la diversité enrichit nos communautés et stimule l’innovation. Bien plus qu’une simple opportunité, ce workshop dédié au développement du leadership féminin revêt donc une importance capitale dans notre programme GMBA. «  Kentia Boulay, Directrice des programmes à temps plein post-expérience (GMBA)

Alors regardez ce clip SUBLIME et osez !