La contribution des femmes à la croissance africaine

 

« Dans ce monde en bouleversement, la quête d’une réinvention du modèle se manifeste en partie par la mobilisation des énergies et de la créativité des femmes. Le monde a besoin de faire pleinement usage des compétences et des talents de tous ses citoyens – dont les femmes – afin d’assurer une croissance plus inclusive et plus équilibrée. L’Afrique est un monde de paradoxes qui allie pays anglophones plutôt bien placés et pays francophones à la traîne, réussites éclatantes de femmes devenues emblématiques, et citoyennes africaines en situation d’échec chronique. Dans des sociétés très patriarcales, les femmes jouent pourtant un rôle central dans le bien-être et la réussite de leur communauté. La prise de conscience de la nécessité de l’égalité homme-femme en Afrique et dans le monde arabo-musulman passe par la critique des modèles des traditions ancestrales qu’il convient d’interroger; et ce travail doit se faire dans un modèle où l’éducation et la liberté d’expression de tous et toutes sont assurées. La méritocratie n’étant pas suffisante pour « féminiser » les entreprises, il s’agit concrètement de mettre en place des objectifs chiffrés. Pour ce faire, il existe de nombreux leviers organisationnels comme l’aménagement du temps de travail, la gestion de carrière des femmes, la capitalisation sur les réseaux féminins, mais aussi des leviers internes: combattre les préjugés sur les femmes qu’elles ont-elles-mêmes intégré. Au lieu de se « fondre » dans la masse, les femmes assumeraient alors pleinement leur style de leadership, ce qui donnerait à toutes et tous l’opportunité d’accéder à une dimension plus universelle de la nature humaine. »

Viviane de Beaufort a participé à cet article de Lamia Merzouki

L. Merzouki – Géoéconomie