#VSS pour Violences Sexuelles et Sexistes –
Abréviation douloureuse pour celles et ceux qui les vivent, mais aussi pour ceux et celles qui comme moi ont été amenées à un moment de leur vie à lutter contre ces horreurs. On en sort fragilisé.es, parfois détruit.es. Tous les référents de ces questions dans l’éducation supérieure le disent lors de nos réunions. Mon engagement dépasse celui de l’école, je suis membre d’ #ONUFemmes, soutien actif d’ #Ensemble contre le Sexisme, du Laboratoire de l’Egalité et de nombreux réseaux et think tanks qui luttent contre le sexisme sous toutes ses formes. Et j’ai paye pour savoir que c’est très difficile…
Alors plutôt que critiquer, assener des contre-vérités, aidez nous à diffuser les bonnes pratiques, les changements intervenus depuis 3/4 ans. C’est une lutte de tous les instants Monsieur le « journaliste » Iban Raïs.
NB Ce message fait partie d’une série de 3 à Iban Raïs, désormais auteur d’un livre qui met en cause 3 écoles dont l’ESSEC en matière de #VSS. Quand je relis le 1er message, je m’en veux d’avoir été candide et pensé que cette personne chercherait à savoir ce que mon école faisait pour lutter contre ce phénomène intolérable.
La 1ère réaction date du 8 janvier 2020 et vous la trouverez ci-après.
J’ai réagi à l’époque à l’ article « Humiliations sexuelles, homophobie, sexisme: voyage au sein des grandes écoles de commerce françaises » by @Ibanrais paru le 6 JANVIER – Mediapart puisque je n’ai pas eu de droit de réponse, je pensais pouvoir lui apporter des éléments sur les actions menées à l’ESSEC . Quelle déception que son silence!
- Grain de sel VDB – Notes d’actu MAJ mai 2021
Mais Iban Raïs à l’automne 2020 m’a renvoyé un mail. Il écrivait un livre sur le sujet et nous avons pris date pour un long échange téléphonique.
| Iban Rais <ibanraispro@gmail.com> | mar. 6 oct. 2020 13:25 |  | |
| À Viviane |
Bonjour Madame de Beaufort,
merci pour votre temps et votre patience d’hier, est-ce que vous pouvez m’envoyer les contacts du BDE et de Valentine ou Julie de He for She, ainsi que celui de certains référents vss chez les étudiants?
Merci beaucoup,
Bonne journée,
Iban Raïs
Mais volontiers, enfin nouer un dialogue et cà tombe bien, j’ai des éléments nouveaux à partager. Car, en quelques mois (le 1er plan d’action se déroulait sur 3 ans à partir de septembre 2018) le dispositif ESSEC sans être parfait – s’est musclé, des projets testés ont été revus, des décisions prises. C’est un long tâtonnement pour arriver à créer un système complet et celui ci est en constante évolution. Il s’agit d’étendre la sensibilisation pour favoriser les prises de conscience et les alertes. Et ça fonctionne : les étudiants plus conscients et en confiance font remonter des cas, interviennent directement, s’engagent. Les associations formées au sujet prennent des engagements et développent des iniatives. Alors est ce qu’on a gagné? Non! Et j’ai bien affirmé « tant qu’il y aura un cas , il sera de trop! » Mais au moins une victime sait ce qu’elle peut faire, comment elle sera entendue et défendue et un présumé coupable sait que si l’on peut prendre des mesures de précaution, il ne sera puni par l’école que si un manquement au Respect d’autrui est avéré, car on respecte la présomption d’innocence .
Je vous ai longuement explique que pour lutter contre une culture trop tolérante au « déviances » racistes ou sexistes qui a encore court dans les Grande Ecoles, c’est donc la rédaction collective d’une Charte de Respect d’Autrui et la mise en place d’un dispositif de prévention et de sanction complet qui ont été notre réponse. La Charte a été impulsée par l’engagement de la Direction Générale afin que « ce texte engage l’école et toute sa communauté, car les temps ont changé. Les nouvelles générations sont plus exigeantes en matière de respect de la diversité et d’égalité femmes-hommes et c’est heureux. L’ESSEC doit être en pionnier sur un tel combat de société. » Vincenzo Esposito Vinzi (DG ESSEC BS).
La Charte Respect d’autrui, notre cadre commun signé et accepté par tous et toutes, est affichée et expliquée et nous sert de référence pour les enquêtes et sanctions avec à la clé si nécessaire des conseils de discipline ou des procédures RH. Et lorsqu’il s’agit d’infractions civiles ou pénales devant la justice, évidemment l’ESSEC collabore de son mieux et respecte le droit.
Je vous ai aussi adressé Le livre blanc de la CGE (évoqué dans mon message du 8 janvier) qui est paru et d’autres documents afin de vous documenter le mieux possible pour l’écriture de votre livre. A date de mai 2021, je me réjouis de pouvoir passer la main alors que le système a été perfectionné, que le relais est pris par une équipe motivée et accompagnée par des professionnels et je félicite mon école d’avoir décidé de faire ce lourd investissement
2. Grain de sel VDB – Notes d’actu MAJ septembre 2021
Hélas, cela non plus ne vous intéressait pas. Vous vouliez les statistiques #VSS et les ayant eues car on ne cache rien, les avez utiliser au détriment de l’ESSEC. Autrement dit les écoles ayant choisi de ne pas lui donner d’informations ont eu raison. C’est triste !
Le propos réitéré comme un leitmotiv sur le fait qu’une Charte n’a pas de valeur démontre que vous n’êtes pas apte à saisir les subtilités du droit et la valeur des codes éthiques – Comme si la Charte européenne des droits de l’homme n’était pas une base pour appliquer les valeurs de l’Union européenne par la CJUE!
Vous bafouez la réputation de collaborateurs engagés dont tout particulièrement la mienne, proférez des contre-vérités, recitez hors contexte des propos tenus confidentiellement et surtout citez de tous jeunes étudiants, dont la culpabilité n’a pas été établie risquant de les déstabiliser gravement – Juste pour tenter de faire du buzz. Si au moins vous pensiez rendre ainsi service à celles qui sont ou se vivent victimes! Mais si vous avez vraiment travaillé votre sujet avec les psychologues que vous citez et que je connais pour certaines, vous savez que les bloquer dans une position victimaire et de colère alors que parfois il ne peut y avoir de réponse légale les empêchera d’avancer. C’est quasi criminel!
C’est dur mais on avance, le chemin est long et semé d’embûches et l’engagement collectif ET SINCERE fera la différence.
Le reporting obligatoire prévu par la future loi #Rixains, déjà pratiqué par certaines écoles au sein de la CGE avec le Baromètre va faire encore avancer les choses. J’ai soutenu cette disposition et dés que la loi est adoptée, travaillerai au sein de la CGE à améliorer le reporting déjà existant sur une base volontaire afin de faire un outil de suivi digne de ce nom.
Côté ESSEC, un rapport régulier plus complet est réalisé depuis 2019 et partagé en COMEX puis en Conseil de surveillance et à la CCI sur les actions afin d’amélioration. Et l‘équipe qui a pris le relais de la démarche pionnière au titre de la politique diversité inclusion, à partir de mars 2021 pour institutionnaliser le processus, est aidée d’un organisme spécialisé EKIWORK et de l‘avocate pénaliste Jamila El Berry. Une nouvelle recrue travaille à temps plein sur le sujet (car il faut se donner les moyens) .
La plate forme de signalement a été lancée le 8 mars 2021 – date symbolique choisie entre toutes
Je suis revenue à mon mandat initial de référente femme.homme à la CGE et demeure conseillère et ambassadrice auprès des réseaux féminins et des institutions, car Monsieur Iban Raïs, je n’ai pas été désavouée, juste soulagée à ma demande: « À l’ESSEC, Vivia(n)ne de Beaufort, prof de droit qui était responsable des questions d’égalité hommes-femmes, a aussi été destituée. Un timing une fois de plus très opportuniste, car ça fait cinq-six ans (3ans!) qu’elle s’occupe de ces questions-là. »
J’ai même repris position dans un article dans la revue bénévole @WOMEN TODAY dont vous ne pouvez sans doute pas contester l’engagement? oui les Grandes Ecoles se doivent d »être des modèles
Je suis devenue une de vos citations préférées. Est ce parce que vous avez réalisé que chaque fois que votre nom était cité sur les RS, mon message du 8 janvier 2020 apparaissait aussi . Vous m’avez envoyé un mail me demandant de l’effacer. Or, vous connaissiez son existence mais l’avez traité avec mépris jusqu’au moment où son #SEO est apparu gênant. Mon refus vous a mis en colère, je conserve les mails et dans votre vendetta, vous en êtes à proférer des contre – vérités que j’aurai volontiers attaqué en diffamation, si j’avais du temps à perdre. Vos propos sont factuellement faux et portent atteinte à mon honneur et mon nom, je vous demande donc de les rectifier. Cela vous est égal, je sais. J’aurai exprimé publiquement ma demande car mon nom ne mérite pas d’être sali par vos allégations.
By the way vous m’avez demandé de bien mettre le ¨ sur le Ï je le fais par respect, alors merci de noter que mon prénom s’écrit avec un seul n 🙂