VERS un CAPITALISME RESPONSABLE

JD.SENARD (président du conseil d’administration de Renault) et Y.PERRIER (directeur général d’Amundi) ont présidé des travaux sur le capitalisme responsable
de l’Institut Montaigne et du Comité Médicis. Au nom du groupe ils présentent le rapport (voir ci-après les 112 pages et 17 Recommandations pour une action de l’EUROPE)

Le rapport sort, ça n’est pas une coincidence sans doute, alors que la présidente de la Commission va faire son discours de l’Union devant le Parlement européen réuni en plénière a Strasbourg et présente sa strategie revisitée après le COVID face aux défis majeurs

« Face aux évolutions géopolitiques contemporaines aggravées par la crise sanitaire, et face à l’urgence environnementale et celle de la reprise économique, l’Europe doit saisir l’opportunité de mettre en œuvre un capitalisme responsable, nouvelle figure du capitalisme, pour en faire le principe de sa refondation conforme à sa philosophie d’origine : “l’économie sociale de marché”.

Ce rapport propose 17 mesures destinées à assurer croissance et indépendance aux entreprises et aux nations européennes en créant l’architecture d’un capitalisme qui doit mobiliser l’épargne des Européens et l’orienter vers les entreprises européennes “responsables”. Elles sont destinées à permettre de retrouver une identité européenne :

-Moderniser les règles, prudentielles et comptables, conçues dans l’optique de la mondialisation et inspirées par un capitalisme financier américain focalisé sur des visions et des rendements de court terme.

– Mobiliser l’épargne européenne pour lui permettre de s’investir dans le long terme.

-Utilisation des besoins de financement des retraites d’une population vieillissante pour créer un fonds souverain de retraite européen investissant dans le développement des infrastructures et des entreprises européennes,

-Mise en place d’un réel marché des capitaux corrigeant les fragmentations actuelles,

-Création de vecteurs d’investissements locaux, développement de l’intéressement et de la participation des salariés,

-Obligation pour les investissements directs étrangers de respecter les valeurs européennes.

-Reprendre le contrôle de la normalisation comptable déléguée à un organisme indépendant (IAS) qui a fait valoir une vision court-termiste de la représentation financière des entreprises

-Construire un cadre normatif européen conforme aux enjeux et aux valeurs européens.


-Créer un cadre juridique commun pour accompagner les entreprises européennes responsables

-Dans le domaine du droit des sociétés, l’Europe doit s’affirmer comme la patrie de la “raison d’être” .

Ainsi, ce rapport propose-t-il un programme systématique pour l’instauration d’un capitalisme responsable européen capable de régénérer les économies européennes et d’assurer à ses entreprises l’accès aux capitaux nécessaires à leur réussite.