Elles arrivent…
Même si les plafonds de verre résistent encore aux niveaux les plus hauts, il y a fort à parier que les femmes vont de plus en plus diriger. De quoi remodeler la société de demain ?
Avis d’expert : Viviane de Beaufort, Professeure et directrice du Centre Européen de Droit et Economie, @ESSEC Business School (programme Gender and Empowerment)
« Vers un gouvernance pérenne »
Comment pouvez-vous être optimiste, alors que les plus hauts postes sont encore l’apanage de la gente masculine ?
NB: je n’ai jamais dit que « les femmes manquent d’ambition » (elles ont du mal à l’exprimer aussi directement que les hommes)…ni qu’elles « rendent leur profil atypique »( c’est le résultat de leur parcours et notamment choix des missions par intérêt plutôt que par carriérisme et éventuelles pauses bébé)…Enfin, il convient de lire: « Des études américaines montrent que la gouvernance des entreprises où il y a une proportion suffisante de femmes ont une stratégie plus pérenne, avec une croissance externe maîtrisée, moins d’endettement, moins de problèmes d’égo, et un arbitrage sur la distribution de dividendes versus la nécessité de réinvestir différent …

Je réagis en quelques lignes à cet article d’Isabelle Germain, engagée avec les Nouvelles NEWS depuis un moment sur l’Egalité F/H avec 2 idées en plus :
1/ Mon expérience de 10 ans d’ENTREPRENRE AU FEMININ – @ESSEC et depuis cette année les échanges au sein du Club Gen #Startuppeuse qui démontrent que les filles/ femmes ont une approche prudente de leur business model et leur croissance. Donc, elles demandent moins! C’est pas si mal, au contraire au moment où on voit des levées de fonds carrément « hors sol » et on se demande pour quels résultats? voir quelques flambées récentes de #startups après des levées de millions d’euros. donc la prudence est vertueuse et la croissance maitrisée aussi !
2/ En revanche , en effet y a un pb de système et à plusieurs tiroirs: les secteurs à impact attirent moins les financeurs, et ca j’espere qu’avec French Impact, la montée de l’ISR, les iniatives de BNPParibas au travers d’ Act for Impact etc. Ca va bouger ! Les financeurs devraient arrêter le coup des étoiles dans les yeux quand on fait miroiter des montées en puissance rapides et revérifier les basiques du BP, du marche et de l’équipe bref faire leur job -pardon pour ceux et celles qui le font). Il faut quand même apprendre aux créatrices à pitcher sans se démonter quand elles n’ont pas 150% tut bon (revoilà le fichu complexe de l’Imposteur qui les freine).
Vivement que les stéréotypes par défaut affublés aux créatrices (manque d’ambition and co) qui freinent la confiance dans leurs projets des investisseurs deviennent des moteurs du changement de modèle pour des projets à impact rentables. C’est l’avenir qu’elles portent.
VDB
Les femmes lèvent bien moins de fonds que les hommes pour développer leurs entreprises. En cause : des critères d’attribution basés sur des stéréotypes.
Le dernier baromètre “StartHer-KPMG“enfonce le clou : les femmes créatrices de start-ups ramassent bien moins d’argent que les hommes. Certes, en 2017 elles ont été plus nombreuses que l’année précédente à lever des fonds en France. Mais pour des montants plus faibles en moyenne. Au final les fonds levés par les femmes ne représentent que 7% du montant total.