Paroles étudiantes sur les violences sexuelles et sexistes- l’Observatoire Etudiant des violences sexuelles et sexistes

12 octobre le 1er rapport de l ‘Observatoire Étudiant des Violences Sexuelles et Sexistes dans l’Enseignement Supérieur est paru. Des étudiantes et étudiants de l’enseignement supérieur ont été invité.es pendant plus de 6 mois à répondre à un questionnaire anonyme, en ligne pour documenter et libérer la parole étudiante sur ce sujet « TABOU » . L’ESSEC a choisi de participer dés le départ en incitant nos étudiants a répondre car le déni n’est plus de mise. Renseigner et documenter ce sujet est essentiel pour mieux lutter contre.

Je reprends ici en mode Grain de sel VDB les résultats les plus frappants ( le Rapport complet est sur le site : https://observatoire-vss.com/)

9624 réponses dont 76% s’étant déclarés femmes et 24% hommes – 17% de réponses d’écoles de commerce avec prépa et 6% post bac.

  • Des cas pratiques permettent d’ évaluer le degré de connaissance des notions concernant les violences sexuelles et sexistes: 1 étudiant sur 5 ne connaît pas la distinction entre agression sexuelle et harcèlement sexuel et l’analyse des réponses par formation laisse à penser que les étudiantes et étudiants en classe préparatoire, en école de commerce, en école d’ingénieurs ont davantage tendance à ne pas reconnaître les situations légalement condamnables
  • Plus le niveau d’étude est élevé plus la perception du caractère anormal du comportement est forte : 58% (étudiantes et étudiants en première année), 77% (étudiantes et étudiants en 5ème année) – VDB je dirai qu’il y a la maturité aussi .
  • Les Causes principales des violences sexuelles : 20% : effet de groupe et volonté d’être intégré – 18% : impunité pour les personnes ayant commis ce type d’acte – 18% : l’alcool – 18% : l’éducation des étudiants – VDB Sans surprise hélas mais c’est la qu’il faut trouver des leviers d’action !
  • Victimes ou témoins des violences sexuelles : 58% : violence verbale – 48% : contact physique non-désiré – 40% : propos LGBTQI+ phobes – 9% : viols une ou plusieurs fois – 3% ne savent pas s’ils ont été victimes ou témoins de viols -34% des étudiants déclarent avoir été victimes ou témoins de violences sexuelles.
  • Une étudiante sur 20 a été victime de viol et une sur 10 d’agression sexuelle – VDB ce chiffre me laisse sans voix !
  • Quand ? En soirée ou en week-end hors campus : 56% des viols, 76% des violences sexuelles sous l’emprise d’alcool, 51% des violences sexuelles sans emprise d’alcool et 73% des contacts physiques non désirés.
  • Quel est alors le ressenti principal? Certes la colère 33,3% mais aussi la honte à 32,9% et le dégoût » à 12,3%. – VDB le souci de leur faire comprendre qu’elles sont victimes et les aider en accueillant la détresse et avec des psychologues est bien une mesure incontournable
  • A qui se confient ils/elles ? Aux amis avec une prépondérance massive (73%), la famille (13,64%). En revanche les professionnels de santé ne représentent que 5,17% des réponses et les membres de l’administration 3,77% ! –VDB Les efforts pour inciter les étudiant.es à avoir confiance et venir voir les référents sont des priorités absolues. Pour celà il s’agit de leur démontrer que les cas sont traites et on a besoin des associations étudiantes mobilisées car 11% seulement ont informé leur établissement parce que « ça ne sert à rien » pour 22% et pour 25,5% parce qu’ils ne savent pas s’il existe dans leur établissement une prise en charge .

Les solutions évoquées par les étudiant.es : « Campagne de communication pour alerter sur le sujet » (12,88%) et « actions de prévention dans les associations et durant les soirées » (12,15 %), un accompagnement juridique (12%) et médical psychologique (11%) – VDB ca donne de l’espoir car c’est ce que nous faisons à l’ESSEC.

Le RAPPORT

L’ESSEC partage ces éléments car de gros efforts ont été faits et sont faits depuis 2 ans pour informer, sensibiliser, former mais aussi créer un système d’alerte le plus efficace possible avec des referents sur le terrain et la collaboration actives des associations étudiantes . Le chemin est long poursuivons le #TOGETHER!