gouvernance d’entreprise- comparaison intéressante

Comparaison des systèmes de gouvernance d’entreprise – Intérêt mais limites

C’est toujours une riche démarche qu’un « benchmark », à condition d’en poser les limites, car comme pour la gouvernance publique, la dimension spécifique de la culture d’entreprise dominante dans un pays ou une région n’est pas forcément adaptable ou praticable ailleurs tel que et la notion elle même de bonne gouvernance reste fort complexe à appréhender et mesurer.

La gouvernance se construit  en fonction des traditions industrielles du pays, de la structure du capital des entreprises et même surement plus largement du rapport à l’argent , à l’entrepreneuriat, au risque de la société civile, etc.

Cependant, l’argent n’ayant pas de frontières,  les IDE se sont largement développés dans le monde  générant une certaine porosité ou hybridation des modèles.

Le gros ouvrage (700 pages) en gouvernance comparée publié aux éditions Economica en 2006 (déjà) : Gouvernance d’entreprise en Europe devrait donc, si un jour je me lançais dans une réactualisation, outre être updaté par pays, comporter un chapitre plus important sur les règles communes (cadre de droit issu de l’OCDE et de l’Union européenne,etc), mais aussi résultat concret  de la montée de l’activisme et des exigences assez similaires au fonds des investisseurs – actionnaires sur quelques bases.

J’en reviens à quelques fondamentaux: un bon système de gouvernance est celui où est assurée la transparence, la responsabilisation de chacun et tous, l’existence de contre-pouvoirs. Et ce quelques soient les outils, process, mécanismes, et règles choisies, et c’est valable pour la gouvernance publique 

Bref fort intéressant article paru dans La Conversation , tiré de l’étude elle même parue dans Revue française de gestion 2017/4 (N° 265) Ed: Lavoisier

Les auteurs Gérard Hirigoyen et Thierry Poulain-Rehm nous disent :  »  Les résultats mettent en relief une supériorité des entreprises anglo-saxonnes en matière de gouvernance d’entreprise, non seulement sur les entreprises d’Europe continentale et sur les sociétés asiatiques. rattachées au modèle anglo-saxon, en suggérant aussi l’adoption de principes de « bonne gouvernance » sur le fondement de référentiels communs, tendent à accréditer l’idée d’une convergence des systèmes et des pratiques. Ils n’excluent pas pour autant l’idée d’une pluralité de modèles de gouvernance susceptibles de coexister compte tenu de la prégnance des différences institutionnelles. Ils n’excluent pas non plus l’hypothèse d’une hybridation des systèmes de gouvernance par combinaison d’éléments empruntés à des modèles distincts ».

https://theconversation.com/un-systeme-de-gouvernance-peut-il-etre-considere-comme-superieur-aux-autres-89481