ENTREPRENEURIAT- la Veille d’André LETOWSKI

Grain de sel VDB: je choisis le focus sur les enjeux climatiques et environnementaux des PME parmi les nombreux articles que notre expert propose à lirece mois -ci

♦ 47% (fortement 15 et moyennement 32) des dirigeants pensent que les changements climatiques et environnementaux affecteront moyennement à fortement le fonctionnement de leur entreprise d’ici cinq ans et 24% pas du tout. Ces chefs d’entreprise s’attendent à un impact globalement négatif avant tout sur les coûts financiers, mais également sur les ressources nécessaires à la production, et sur la rentabilité de leur entreprise. En revanche, ils anticipent un impact plus souvent positif sur l’attractivité de leur entreprise, aussi bien vis-à-vis de leur clients qu’à l’embauche. Sur le chiffre d’affaires, ils sont presque aussi nombreux à anticiper un impact positif que négatif.

45% des dirigeants interrogés anticipent un impact faible à nul de ces changements sur le fonctionnement de leur entreprise et 8% ne se prononcent pas.

♦ 36% des PME déclarent avoir mis en place des actions ou une stratégie visant à s’adapter à l’impact des changements climatiques et environnementaux. Cette proportion monte à 44% chez les PME anticipant un impact modéré de ces changements sur leur entreprise et à 71% chez celles anticipant un impact fort (contre 25% pour celles anticipant un impact faible à nul).

♦ Pour les PME qui n’ont pas mis en place d’action ou de stratégie pour s’adapter à ces changements, les raisons en sont : le manque de temps (36%), le manque d’intérêt et/ou de connaissances sur le sujet (27%). L’importance de ces deux facteurs suggère que la priorité accordée à cette problématique est relativement faible pour une majorité de PME.
Autre motif : il s’agit de l’absence d’alternative technologique (31%); la résistance interne au changement n’est pas vue comme un frein à ce type d’actions.

♦ Ceux qui ont mis en place des actions pour s’adapter l’ont fait en premier lieu par sensibilité personnelle (68%), par volonté de valoriser l’image de leur entreprise (61%), la mise en conformité (33%), la sollicitation des clients (29%), pour réduire les coûts (20%), peu sur la demande de leurs équipes (13%).

Ils l’ont fait principalement par conviction (46%), plus que par opportunité (29%). Seuls 16% des dirigeants déclarent l’avoir fait par contrainte ou pour l’image de l’entreprise (9%).

♦ Les actions d’adaptation ont surtout portés sur 3 domaines : la gestion des déchets (réemploi, valorisation des déchets, recyclage, collecte d’effluents, etc.) avec 63%, le fait de changements de technologie et/ou d’organisation de leur production pour répondre à ces enjeux (49%) et l’adaptation de leur offre de produits ou services (48%), pour mieux prendre en compte la dimension environnementale (produits plus sobres en consommation d’énergie ou en émissions de gaz à effet de serre, limitation des emballages, labels écologiques, etc.).
Dans 28% des cas, les dirigeants associent leurs collaborateurs à leur politique (réduction des mails, incitation à l’utilisation de transports publics ou de modes de transport économes en énergie, etc.). Les mesures de suivi de l’impact environnemental et, plus fortement, d’identification des risques physiques (sécheresse, inondation) sur site, restent relativement peu utilisées (par respectivement 23% et 5% des PME).

♦ Les PME qui ont mis en place une politique d’adaptation aux enjeux climatiques et environnementaux l’ont fait assez facilement pour un peu moins des 2/3 d’entre elles. 36% déclarent toutefois rencontrer ou avoir rencontré des obstacles lors de la mise en œuvre d’une telle politique.

Les difficultés : le manque de temps (44%), l’évolution de la réglementation et les incertitudes sur son évolution future (37%), le manque de moyens financiers (36%), le manque de compétences en internes (27%). 17% ont fait face à une résistance au changement au sein de leurs équipes ou de leur organisation.

Pour en savoir davantage : https://www.bpifrance-lelab.fr/Analyses-Reflexions/Les-Travaux-du-Lab/Les-enquetes-de-conjoncture/Tresorerie-investissement-et-croissance-des-PME-Barometre-novembre-2019